En rouge, le périmètre inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO. En vert, la zone tampon destinée à la préservation des abords du site couvrant le site d’amarrage dl’Île Ô.
La notice explicative de l'appel à projet de VNF (Voies Navigables de France) nous indique que «les installations à demeure devront s’intégrer et être compatibles avec le paysage environnant». A l'emplacement programmé d'Île Ô entre le pont Gallieni et le viaduc ferroviaire, le site est à la fois inscrit dans la zone tampon de préservation des abords du site UNESCO et l’atlas des Patrimoines en ligne sur le site du Ministère de la Culture fait état d’une zone dite de «site classé ou inscrit». Fort de ces classements, on pourrait supposer que les Architectes des Bâtiments de France (ABF) de l'UDAP (Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine) voire les Architectes et Paysagistes de Conseils de l'Etat aient à se prononcer sur l'impact d'Île Ô.
La Mairie nous précise que "les ABF ont validé le projet", les services de la Métropole que "VNF aurait reçu l'accord des ABF ", puis via une autre source que "les ABF n'ont rien objecté car il s'agit d'une installation non durable" : 18 ans quand même ! Enfin VNF lors d'un échange par mail, nous explique "qu'une rencontre a eu lieu avec les ABF en amont de la commission, qu'il n'y a pas eu de validation de l'UDAP car non requise en la matière au sens d'un avis conforme... et qu'en revanche, dans un souci d'anticipation architecturale, l'architecte du projet est bien entendu en contact avec les ABF".
Au mail transmis à l'UDAP le 09.03.21, l'ABF en charge du secteur nous répond le 13.04.21 que "Effectivement, il s’agit d’une volumétrie importante, mais le site, marqué à cet endroit par les infrastructures de transport de l’autoroute et du pont ferroviaire, par le vis-à-vis avec le Centre d’échange de Perrache, et le lycée Récamier se prête à un objet un peu atypique dans le paysage. Par ailleurs, cette singularité se justifie aussi par le fait, qu’il s’agit d’un théâtre flottant, un équipement structurant qui doit donner une identité et une forme de polarité à ce lieu, ce qui n’est pas le cas d’une simple péniche", puis "en phase d’avant-projet, nous avons soutenu ce projet pour ses qualités architecturales dans un environnement urbain difficile. Beaucoup de points restent à discuter en matière de détails architecturaux".
Le projet est ainsi apprécié depuis la rive droite mais nullement depuis les quais de la rive gauche, ensemble urbain homogène, jamais évoqués par l'UDAP.
Pourtant quand il s'agit de se prononcer sur une essence d'arbre sur les quais ou de percer une fenêtre dans un toit, le quai Leclerc fait pourtant l’objet de la même attention que les quais en amont.
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